Assises régionales du Secours Catholique de Bretagne
Le Secours Catholique tenait ses Assises régionales à Loudéac (Côtes-d’Armor) le 6 juin dernier. Ils étaient près de 80, salariés et bénévoles des quatre délégations bretonnes, à s’être donné rendez-vous dans la joie et la bonne humeur pour faire le point sur la vision régionale du Secours Catholique.
Cette vision régionale a été proclamée en 2016 à l’occasion des 70 ans du Secours Catholique : « Nous voulons consolider le pilotage politique et opérationnel du Secours Catholique au niveau de la région Bretagne, en capitalisant les talents et les expériences de chacun, dans un esprit de subsidiarité. » Trois missions en ont découlé :
- assurer la représentation du Secours Catholique auprès des instances politiques, économiques, associatives et ecclésiales régionales,
- coordonner la coopération entre les délégations bretonnes du Secours Catholique
- collaborer à la (co)-construction du Secours Catholique avec le siège national et les délégations.
Cette vie régionale est active : par des groupes de travail régionaux (GTR), par des groupes d’entraide, par des journées apprenantes, par une instance régionale (le Conseil d’animation régional (CAR), animé par Damien Cerqueus, qui permet la construction et le pilotage de la vision régionale).
L’objectif de cette journée d’Assises était de valider les quatre priorités pour la période 2024-2027. Le travail réalisé en amont par les délégations de la région a permis de dégager deux priorités de support (le bénévolat et la formation) et deux priorités d’action (les personnes migrantes et les territoires ruraux).
Différents intervenants ont présenté en détail le contexte de ces quatre priorités :
Le bénévolat – sentiment d’appartenance - cohésion d’équipe : Sans bénévoles, il n’y a pas de Secours Catholique ! C’est aussi une priorité nationale. Le portage régional se matérialisera par l’identification de pistes d’actions communes, la création d’outils pour s’ouvrir à de nouveaux publics bénévoles, notamment plus jeunes, pour se confronter à d’autres pratiques et laisser place à l’innovation. Nous travaillerons également au parcours des bénévoles dans leur diversité, de l’accueil à la fin de parcours, en intégrant la question de la formation.
La formation : l’objectif de ce groupe de travail sera d’aller vers une mutualisation des formations, un catalogue régional et le développement d’un réseau de formateurs internes en renforçant le travail du GTR. Celui-ci travaillera aussi sur la mobilisation des bénévoles à participer aux formations, en explorant la question de la proximité.
Les personnes migrantes : La question des personnes migrantes mobilise beaucoup certaines équipes locales compte tenu des aspects très spécifiques du sujet, aspects qui nécessitent une coopération accrue entre les équipes, et avec les partenaires, y compris sur la formation. Avec l’appui de la région, il s’agira de poursuivre cet espace de soutien, d’information pour les délégations et de plaidoyer. Il y a aussi un lien à renforcer avec l’action internationale, et, dans nos équipes, un enjeu de changement de regard.
- Les territoires ruraux : Nos délégations doivent faire face aux questions de pauvreté et de précarité dans les territoires ruraux ; les caractéristiques de ces pauvretés sont spécifiques : isolement, habitat, accès aux droits, fracture numérique… et particulièrement la mobilité. Le portage régional permettra de partager nos forces et faiblesses sur cette question ; insuffler des partenariats et développer des modalités pour “aller vers”. Dans ces territoires, la question du bénévolat et notamment le recrutement de bénévoles sont des enjeux importants.
La dimension spirituelle et l’urgence écologique traversent l’ensemble de ces quatre priorités et seront portées dans chacune des réflexions et actions que nous mènerons. Des groupes de travail ponctuels ou pérennes sont engagés sur certains sujets tout au long de l’année, en fonction des besoins exprimés, des opportunités issues de la démarche « bilans et perspectives » : travail sur les pratiques d’aides, prison, alimentaire, boutique solidaire, solidarité familiales, accès aux droits… Il s’agit de continuer ce qui existe déjà, dans l'esprit du tous acteurs.
Le texte concernant les quatre priorités proposé par le CAR ( Conseil d'action régionale) a ensuite été présenté de manière détaillée à l’assistance qui a eu ensuite la possibilité, par petits groupes de six, de proposer des amendements.
Le texte amendé a par la suite fait l’objet d’un vote à bulletin secret par les 80 personnes présentes : il a été adopté avec 87,8 % des voix.
L’après-midi a ensuite été consacrée à un travail en atelier sur la mise en œuvre de ces priorités et s’est achevée par un moment spirituel basé sur une réflexion concernant l’esprit des oies migratrices qui volent en « V » pour économiser leur énergie et augmenter leur capacité de vol et qui s’entraident pour être à tour de rôle à la pointe de la volée. Cette réflexion s’est faite par petits groupes de six et chaque groupe était invité à faire un oiseau en origami et en écrivant dessus un mot qui exprimait son ressenti. En voici quelques-uns : Solidarité – Mansuétude – Ensemble – Encouragement – Fraternité - Efficacité – Cohésion.