Construire l'avenir ensemble dans le fraternité
Un contexte de crise et défiance, des divergences de points de vue qui prennent de l’ampleur, un climat social sans possibilité de dialogue, que faire ? Car la société est aussi en quête de liens. Le désir de fraternité pourrait-il devenir un facteur de transformation du vivre ensemble ?
C’est pour réfléchir à ces questions que la Pastorale des migrants de notre diocèse et le Secours Catholique ont invité le père Benoît de Sinety à venir faire deux conférences, suivies de temps d’échange, le 4 octobre dernier à Lorient, et le 5 à Vannes.
Une chance qu’il ait accepté notre invitation, tant les conférences et échanges étaient profonds et intéressants.
Le prêtre est actuellement doyen de Lille, après avoir été vicaire général à Paris pendant cinq ans. C’est là qu’il a eu l’occasion de rencontrer, puis d’accueillir des migrants. Il s’est basé sur les échanges avec ces personnes pour fonder ses dires.
Vous ne leur faites pas l’aumône, vous leur rendez ce qui est leur. La terre n’appartient pas aux riches mais à tous.
Il a interrogé les migrants rencontrés sur les raisons du départ de leur pays et s’est aussi appuyé sur des études.
Environ 3% des personnes au monde passent d’un pays à un autre, un pourcentage qui varie très peu.
Parmi eux,
- plus de 30% va d’un pays pauvre à un pays riche,
- d’autres migrent pour causes climatiques,
- 7% pour des causes politiques.
D’autres viennent pour une vie meilleure. Une raison qui n’est pas illégitime quand on sait que 20% de la population mondiale consomme 80% des richesses.
La gestion des sans-papiers est explosive, et ouvre à toutes sortes d’exploitations. La question de l’islam est un non dit. Pour que les choses changent, il faut que les chrétiens soient vraiment des chrétiens. Lorsque l’Allemagne a accueilli plus d’un million de migrants en 2015, Angela Merkel a publiquement dit : « C’est une occasion pour eux de découvrir une culture basée sur l’Évangile ».
Ce qui fait changer les personnes, ce qui motive les gens, ce ne sont pas les conférences. Pour que la vie se répande il faut la rencontre.
Pour que la vie se répande il faut la rencontre.
Voici donc quelques points développés par le père de Sinéty, pour approfondir vous pouvez lire ses livres La fraternité ou rien, Il faut que des voix s’élèvent, ou encore Nos 7 péchés capitaux.
Et surtout, avant tout OSONS la rencontre !