Temps de formation pour vivre la dimension spirituelle en délégation

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Dans son projet national, le Secours Catholique Caritas France porte une attention particulière à la dimension spirituelle de l’homme. « Nous voulons contribuer à bâtir un monde juste et fraternel, s’enrichissant des différences de culture et des cheminements spirituels de chacun », lit-on dans le projet associatif de l’association. Cela dit, comment appréhender et mettre en œuvre cette volonté ? C’est ce à quoi a essayé de répondre une vingtaine d’acteurs du Secours Catholique de toute la France au cours d’une formation à Beaugency, du 10 au 13 octobre.

Nous voulons contribuer à bâtir un monde juste et fraternel, s’enrichissant des différences de culture et des cheminements spirituels de chacun.

Projet associatif

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Les Morbihannais y sont allés en force. Six des neuf membres de l’équipe d’animation spirituelle de la délégation ont participé à ces trois jours, bénévoles, acteurs d'équipe locale aux côtés de Jean-Yves, nouvel aumônier et Chloé, animatrice chargée de la thématique. Clémence, bénévole, revient à chaud sur la formation et souligne l’importance d’avoir vécu ces moments ensemble : « C’est fédérateur d’entendre en même temps la même chose et déterminant pour la formation d’une bonne équipe. Notre présence nombreuse a pu faire des envieux… »

C’est fédérateur d’entendre en même temps la même chose et déterminant pour la formation d’une bonne équipe. Notre présence nombreuse a pu faire des envieux…

Clémence

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Clémence, comment avez-vous travaillé pendant cette formation ?

« Nous avons été répartis en quatre groupes, en fraternités, et avons travaillé sur diverses thématiques en lien avec la spiritualité : l’interreligieux et l’interculturel ; l’équipe d’animation spirituelle ; l'organisation d'une rando spirituelle ou la préparation d'un temps d’animation spirituelle ; l'intégration d'un temps spirituel dans une journée de délégation, des sujets qui ont largement fait appel à notre expérience. À l’issue des temps de groupe, nous partagions notre compte-rendu à l’ensemble. Nous avons accordé un temps important à "décortiquer" et à nous approprier le texte de référence : « Vivre la fraternité au Secours Catholique. »

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Y a-t-il un moment que vous voulez mettre en relief ?

« J’ai aimé l’atelier où en 45 minutes nous devions créer une chanson sur un thème donné. Pour nous c’était : Qu’est-ce qui nous fait vivre ? On s’est d’abord dit qu’on n’y arriverait jamais. Nous avons d’abord réfléchi, chacun dans son coin sur ce que ce thème évoquait pour nous et posé sur le papier quelques mots s’y rapportant. Ensuite, en nous écoutant, nous avons pu composer des phrases qui réunies sont devenues un refrain, nous apportant le bonheur d’avoir réussi, ce qui nous semblait impossible. »

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Que retenez-vous de ces trois jours ?

« Ils nous ont permis de réfléchir à ce qu’est la dimension spirituelle de tout homme, ce qui le fait avancer dans la vie, ce qui est son moteur, lui donne envie de se lever le matin. Il est ressorti pour moi la nécessité de vivre la fraternité, ce lien que nous avons avec les autres, d’autant plus nécessaire aujourd’hui que beaucoup se trouvent en situation de précarité ou d’isolement. La formation nous a refait prendre conscience de l’importance de tous les lieux de rencontres fraternelles que nous mettons en place, Cafés-sourires, ateliers créatifs, Voyages de l’espérance, jardins partagés…»

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Une réflexion personnelle ?

« Pour moi ce qui ressort de tous les échanges que nous avons eus, c’est que les personnes en situation de fragilité ont certainement besoin d’aide matérielle, mais aussi, plus que d’autres, de se ressourcer de différentes manières.

D’autre part, j’ai mieux compris les places respectives du religieux et du spirituel. Dans les quatre fraternités, nous avons réalisé un projet de temps spirituel. Les propositions ont été très diverses, à l’image des personnes, de leurs convictions et de leurs croyances. Ce que je retiens, c’est que, dans un temps spirituel, toute personne doit pouvoir se sentir bien, et que le religieux peut y trouver sa place dans la délicatesse et le respect de chacun.

Enfin, après ces trois jours, se pose la question, en tant que bénévole, de répondre à ce besoin de spiritualité, peut-être de sortir de mon confort pour passer à l’action « en équipe ».

Les propositions ont été très diverses, à l’image des personnes, de leurs convictions et de leurs croyances.

Clémence

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